“Comment vivre en étant le réceptacle de la boucherie d’hier? Est-ce la viande qui me punit? Existe-t-il des troupeaux qui m’aient en piètre estime? Meurtre dans la cuisine! Nous soignons des créatures pour les manger! Dieu aime-t-il le monde? Quelle monstrueuse façon de se nourrir! Nous tous, tribus animales en guerre éternelle! Qu’avons-nous gagné? Les humains, spécialistes nazis de la diététique! La mort au centre de l’alimentation! Qui demandera pardon aux vaches? Ce n’est pas notre faute, nous n’avions pas imaginé tout cela. Ces rognons sont des reins. Ce n’est pas du poulet, mais un poulet. (…)”. Leonard Cohen, Les perdants magnifiques, 1966.
“¿Cómo
vivir siendo el receptáculo de la carnicería de ayer? ¿Es la carne la
que me castiga? ¿Acaso son los rebaños que me tienen pobre estima?
Asesinato en la cocina. ¡Cuidamos a criaturas para comérnoslas! ¿Ama
Dios el mundo? ¡Qué monstruosa manera de alimentarse! Todos nosotros,
tribus animales en guerra eterna! ¿Qué hemos ganado? Los humanos, especialistas
nazis de la dietética. La muerte en el centro de la alimentación!
¿Quién pedirá perdón a las vacas? No es nuestra culpa, nosotros no
habíamos imaginado todo esto. Esos riñones, son riñones. Eso no es
“pollo”, sino UN pollo. (…)”. Leonard Cohen, Les perdants magnifiques, 1966 (Traducción propia).
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